- pecque
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⇒PECQUE, subst. fém.Vieilli ou région. (Midi), fam. Jeune fille ou femme sotte ou prétentieuse. Synon. pécore (v. ce mot A 2 b). L'impertinente pruderie de cette pecque assez assurée pour faire languir ainsi un duc jeune et bien fait (GAUTIER, Fracasse, 1863, p.203). De grandes jeunes filles niaises s'étaient moquées de lui, «de petites dindes, des pecques provinciales, avec des accents de campagnardes» (LARBAUD, F. Marquez, 1911, p.58).— En appellatif. Retourne à ta cuisine, «pecque» (MAURIAC, Génétrix, 1923, p.346).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1630 «femme sotte et prétentieuse» (CHAPELAIN, Guzman d'Alfarache [trad. de l'esp.], III, p.321 ds LIVET Molière). Empr. à l'a. prov. pec «sot, stupide», att. dep. le XIIIes. (GUIRAUT RIQUIER, PEIRE CARDENAL ds RAYN.; fém. pegua, 1208-15, ELIAS CAIREL, ibid.), du lat. pecus, -udis «stupide, homme stupide», proprement «tête de bétail», var. de pecus, -oris «bétail» (cf. pécore; v. ERN.-MEILLET).
pecque [pɛk] n. f.ÉTYM. 1630; « vieille jument », 1562; occitan peco « femme niaise », fém. de pec « sot »; anc. provençal pec « sot, niais »; lat. pecus, -udis « animal; sot ».❖♦ Vx ou régional. Femme sotte et prétentieuse qui se rend ridicule par ses manières affectées. ⇒ Pécore, péronnelle, pimbêche.1 A-t-on jamais vu (…) deux pecques provinciales faire plus les renchéries que celles-là (…)Molière, les Précieuses ridicules, I.2 (…) maugréant contre l'impertinente pruderie de cette pecque assez assurée pour faire languir ainsi un duc jeune et bien fait.Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, VIII.3 (…) il gardait le souvenir de circonstances où il avait été ridicule et dans lesquelles de grandes jeunes filles niaises s'étaient moquées de lui, « de petites dindes, des pecques provinciales, avec des accents de campagnardes ».Valery Larbaud, Fermina Marquez, VIII.
Encyclopédie Universelle. 2012.